La souffrance des soignants un mal invisible… Jalons pour une réflexion

Margot Phaneuf, inf., PhD.

Octobre 2012

La soignante, témoin de la souffrance du client désespéré, ressent son amertume, perçoit la douleur qui touche son corps et la tristesse de ses jours qui s’étiolent. Elle passe à un autre patient, c’est une fatalité, mais les larmes qu’elle n’a pas versées laisseront des traces…

Parler de la souffrance des soignantes peut paraître déplacé, c’est même un sujet que l’on n’aborde pas facilement dans les établissements de soins. L’infirmière qui laisse paraître des signes de réaction émotive ou de chagrin devant une situation pénible peut se sentir mal à l’aise, voire craindre de passer pour un être faible. Il est cependant temps de donner à cette souffrance le droit d’être reconnue, acceptée, et éventuellement accompagnée au besoin. À une époque où la relation infirmière-client devient une « alliance thérapeutique » avec tout ce que cela suppose d’intelligibilité et de collaboration mutuelle, comment l’infirmière pourrait-elle s’investir autant dans la compréhension profonde des difficultés des clients sans en ressentir les contrecoups? Quel que soit son lieu de travail, soins généraux, soins palliatifs, pédiatrie, psychiatrie ou urgence, elle est partout susceptible d’entrer en contact avec la souffrance et avec la mort.

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La souffrance des soignantes